Un intéressant développement de l’affaire d’espionnage industriel et de la filière chinoise identifiée, mais quel désastre pour l’image de Renault.
Qui a « fuité » les infos à la presse et dans quel but? Règlements de compte au sein du board exécutif, querelles d’égos, mauvaise stratégie, mauvais conseil du cabinet privé, ou celui-ci aurait-il laissé filtré le dossier pour cause de défaut de paiement du client ?
Le rapport de l’ensemble des éléments à charge trouvés par les enquêteurs privés n’est pas recevable, auprès de la justice ! Des pros capables de remonter une filière financière à ce niveau et qui ne conseillent pas le client sur la remise du livrable aux services spécialisés de l’état, pour traitement !
Ce qui aurait pu être un exemple de coopération et de partenariat public / privé, permettant à Renault de sortir avec panache de cette délicate situation, va dégrader sa réputation, par des médias affamés d’os à ronger.
S’il est fait état dans les jours prochains, de pratiques « border-line » sur le matériel informatique des employés, ou toute autre action illégale menée par les investigateurs, c’est toute la profession qui se verra encore « honorée » par les médias, ce qui encouragera indéniablement les chefs d’entreprises à accorder leur confiance aux professionnels de la discipline. Nul doute que ce sera la carte qu’utiliseront les avocats des employés incriminés !
Sans doute une définition devra être prise en compte dans les cahiers des charges, entre « traitement confidentiel » et « opacité des pratiques », dans la relation entre les différentes parties prenantes sur ces questions.
Lilian Caule