Une étape de plus pour l’IE en France : L’EEIE reconnue par l’Etat, le métier de consultant certifié

L’intelligence économique en France prend peu à peu son essor législatif, permettant ainsi aux professionnels et aux étudiants d’être reconnus officiellement par les plus hautes instances gouvernementales.

•  l’EEIE : diplôme d’état

On ne peut que se réjouir de l’annonce faite par le ministre du travail et de l’emploi, M. Xavier Bertrand, le métier de consultant en intelligence économique a été officiellement reconnu le 19 avril 2011 et est désormais inscrit dans le répertoire de la certification professionnelle. Pour le moment, seule l’Ecole Européenne d’Intelligence Economique dispose de cette certification de niveau 1.

Cela va non seulement permettre au métier de se professionnaliser davantage mais aussi de lever des doutes et des incertitudes face à l’opinion qui a parfois  du mal à saisir les enjeux de cette profession.

• Bref rappel :

Dans un premier temps, les rapports émis sur l’intelligence économique, ont proposé des définitions et des préconisations différentes, qui ont permis de faire entrer l’IE dans les entreprises :

Le rapport Martre « Intelligence économique et stratégie des affaires », publié par le Commissariat Général au Plan en 1994, précisait une réalité simple : toute entreprise pour être compétitive doit accéder à des informations fiables et complètes afin d’anticiper les marchés à venir, appréhender la concurrence…  Ce fut l’émergence de l’intelligence économique en France, cependant le désaccord quant au choix d’une définition commune, empêche toute tentative d’appropriation du concept.

Quant au rapport Carayon de 2003, « intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale », celui-ci a souligné les déficits de la France dans ce domaine, et a également soulever l’importance de la prise de conscience du gouvernement en faveur de l’IE pour favoriser son développement à tous les niveaux.

• Des dispositions sur les activités de l’intelligence économique dans la LOPPSI 2 :

La loppsi 2, dite loi de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure, donne sa définition et le cadre et les procédures d’agrément et d’autorisation pour l’intelligence économique. Le 11 mars dernier, le conseil constitutionnel a déclaré non conforme l’article 32, celui-ci donnant une définition très particulière et très vague à la fois de l’activité et des acteurs de l’IE, faisant notamment référence à l’ordre public, aux activités de sécurité privée… Sujet certainement relancé par la certification de consultant en IE accordée à l’Ecole Européenne d’Intelligence Economique.

Marie Donetti

2012 en 2011?

Quel que soit le média, difficile d’éviter le tremblement de terre au Japon qui a entraîné un tsunami qui lui-même a déclenché une nouvelle catastrophe nucléaire et humanitaire. Inquiétudes concernant la centrale de Fukushima, la montée du FN en France, les difficultés que rencontre la coalition en Lybie, le régime Syrien qui tangue…

L’ambiance n’est clairement pas au beau fixe. Les marchés spéculent plus que jamais, le cours du pétrole monte, le Portugal sollicite de l’aide. 

Difficile d’être optimiste alors qu’un tel déluge de mauvaises nouvelles arrivent. Et pourtant, il s’agit de continuer de vivre au quotidien, faire des projets pour l’avenir, chercher un travail pour les jeunes diplômés, garder le sien quand on en à un etc…

Ces événements montrent qu’il est plus que jamais essentiel d’être préparé à l’imprévisible, d’anticiper les difficultés, de savoir rebondir rapidement, de s’adapter à des changements majeurs ultra-rapides… En somme maîtriser son environnement et faire preuve de résilience. Cela n’est-il pas, en d’autres termes, ce que prône l’intelligence économique ?

La façon de penser et d’agir quand on fait de l’intelligence économique est mise à l’épreuve aujourd’hui et ce test grandeur nature devrait révéler la force et le caractère incontournable de la discipline. L’affaire Renault nous a montré les dégâts que peuvent causer l’absence de compétences dans le domaine pour un grand groupe. A l’opposé, les grands groupes pratiquant l’intelligence économique devrait sortir renforcés de ces bouleversements de l’ordre mondial.

L’avenir nous le dira. 

En attendant, continuons de travailler en bonne intelligence et soyons optimistes ! L’avenir passe par une meilleure intelligence économique et c’est nous qui en sommes les représentants.

E.D

Être un jeune diplômé visible et reconnu

Vous voilà tout frais sorti des études, un diplôme en poche, des connaissances plein la tête, quelques stages au compteur. Et voilà l'heure de la recherche de poste. Vous avez beau répondre aux annonces, rien n'y fait. Vous avez bien tenté d'apprivoiser les outils modernes, cependant vous n'y comprenez pas grand chose. Et puis, pour vous, il s'agit juste de faire en sorte que les casseroles apparaissant en tête de liste des résultats Google plongent dans les limbes ; vous avez tout juste créé des comptes sur les réseaux sociaux, sans grande conviction.

Et pourtant, la présence en ligne compte désormais. Avec Internet le simple amateur d'un domaine peut devenir un expert. C'est-à-dire que toute personne, pour peu qu'elle s'intéresse à un sujet, sans forcément y consacrer sa vie professionnelle, a la possibilité d'exprimer son opinion et d'être écoutée.

C'est justement là que votre présence en ligne peut aider à la recherche d'emploi. Des articles cohérents avec votre projet professionnel, des participations apportant une valeur ajoutée, un positionnement et une identité pérennes : ce sont les gages d'un plus dans votre dossier. Avec persévérance, vous assurez à votre marque de fabrique (votre nom, votre identité visuelle, votre expertise) une renommée pouvant vous ouvrir tôt ou tard les portes d'une entreprise.

De plus, vous acquerrez des connaissances supplémentaires et mises à jour. Ce sera l'objet d'un prochain billet (Se constituer une base de connaissances dans mon domaine). Pour le moment, voyons comment étoffer sa présence en ligne. Le facteur discriminant dans cette stratégie est le temps. Il est inutile de commencer le lendemain de la fin de vos études. Vous n'aurez aucun retour. Commencer un an avant semble adapté, le temps de prendre vos repères et de construire votre notoriété.

1) Exploiter à plein potentiel les réseaux sociaux professionnels

On ne le dira jamais assez, la base d'un bon dossier de candidature, c'est la forme. S'il n'est pas complet, il ne donne pas envie de le lire. Remplir correctement les cases de votre profil est, sauf exception, incontournable. Une photo est de même un atout.

Les réseaux de type LinkedIn offrent de s'inscrire à des groupes, ou de suivre des entreprises. Explorez-les et découvrez-en les fonctionnalités!

2) Savoir où chercher

Les sites d'annonces d'emploi sont légion: selon le domaine d'activités, selon la spécialisation, selon le domaine géographique, selon le niveau de responsabilités... Sachez cibler votre recherche sur quelque uns de ces sites.

Selon de votre projet, les sites généralistes (Monster & Co) sont sûrement votre meilleur chance.

Voici quelques sites du moment :

http://www.glamourparis.com/vie-perso/I-love-my-job/articles/job-sur-quel-site-chercher/6247

Autrement, les sites de vos cibles et les candidatures spontanées seront vos alliées!

3) Justifier sa candidature

La science du recrutement n'est pas une science exacte. Trop de facteurs entrent en ligne de compte : la personnalité du recruteur, ses besoins actuels, la culture d'entreprise... Pour cela, il n'y a pas de lettre de motivation exacte. Sans aller dans le décalé, éviter les platitudes peut s'avérer salutaire.

Votre candidature n'a qu'un seul objectif au regard de l'entreprise: non pas de vous former, ni de payer votre maison avec piscine mais uniquement de répondre à ses besoins de compétences. Démontrer votre aptitude à répondre à ce besoin est par conséquent le seul but de votre lettre. Lorsqu'un vendeur vous aborde, vous parle-t-il de lui ? Il lie les qualités du produit avec vos besoins. Imaginez que vous faites de même, vous vendez votre profil par rapport aux attentes du recruteur.

Je vous recommande ce site:

http://www.jobhunting.fr/2010/12/mon-modele-de-lettre-de-motivation.html

L'auteur y donne d'excellents conseils sur la lettre de motivation, s'écartant certes du modèle « vous-moi-nous », mais valant le détour car orientant la lettre sur l'entreprise et non le candidat justement.

4) Construire la visibilité de son expertise

Les blogs d'experts fleurissent sur le Net, bons et moins bons. Écrivez sur les thèmes nouveaux que vous abordez en cours, les travaux que vous rendez, l'actualité de votre domaine. Cet investissement en temps se révèle payant sur la durée. Sachez persévérer.

Quelques conseils pour débuter son blog :

http://www.conseilsmarketing.fr/emailing/les-20-etapes-que-je-suivrais-si-je-devais-recommencer- mon-blog-a-0

A vous de jouer désormais!

Fabien Hazera

10 outils faciles et gratuits pour gérer son E-réputation

Que l’on soit une grande entreprise, une PME ou même tout simplement un particulier, l’image que l’on renvoie est aujourd’hui de première importance et savoir gérer sa réputation en ligne s’avère de plus en plus compliqué mais cependant primordial.

Alors comment faire sans passer par un cabinet spécialisé en E-Réputation ? Sans faire intervenir un consultant en Image ? Ou encore sans dépenser plusieurs centaines voir plusieurs milliers d’euros en communication et en logiciels divers et variés ?

La réponse est simple: il existe aujourd’hui une multitude d’outils en ligne, pratiques et souvent gratuits qui permettent de s’informer, contrôler ou encore de mieux maitriser son identité numérique. En voici donc 10 qui facilitent la gestion de son E-Réputation étape par étape.

Etape 1 : Etat des lieux 

Avant tout, il est bien entendu nécessaire de faire un état des lieux pour se rendre compte de la situation. Pour cela, il y a Google bien sûr, mais d’autres moteurs de recherche proposent plus de fonctionnalités pour faire une analyse plus en profondeur :

+ Exalead : Est un moteur de recherche sémantique qui va vous permettre d’analyser et d’approfondir vos recherches à l’aide de mots clés pour être sûr de ne rien manquer !

+ Social mention : Permet une analyse de votre présence et des avis vous concernant sur la majorité des réseaux sociaux comme Facebook, Tweeter en passant par MySpace ou encore Dailymotion.

+ Pickanews : Est un agrégateur d’actualité qui va vous permettre d’effectuer des recherches sur plus de 50 000 sources de presse écrite, audiovisuelle et Internet et donc de lire les articles qui parlent de vous.

+ Wikio : Est un portail d’information qui vous permettra de vous faire une opinion sur  les avis à votre égard dans les blogs, les sites d'avis de consommateurs et les sites marchands.

Etape 2 : Mise en place d’une veille automatisée :

Après cette première étape, il est important de mettre un dispositif de surveillance automatique de votre réputation en ligne ce qui vous fera gagner un temps précieux et pourra s’avérer très utile dans certaines situations (tentative de dénigrement, désinformation, buzz …).

Pour ce faire, toute une gamme d’outils gratuits existe, en voici trois simples mais indispensables :

+ Google alerte : Vous permettra d’être averti par e-mail lorsque de nouveaux articles correspondant aux termes que vous recherchez seront publiés.

+ Yahoo Pipes : Va vous permettre d’automatiser le filtrage de vos flux RSS par l’intermédiaire de mots clés et donc d’obtenir uniquement les flux RSS qui vous intéressent.

+ Google Reader : Après le filtrage par Yahoo Pipes, Google Reader va vous faciliter le tri, la lecture et l’utilisation des articles vous concernant.

Etape 3 : Contrôle des données

Après ces deux premières étapes, vous avez une idée du statut de votre E-Réputation et vous pouvez vous tenir au courant en temps réel de son évolution. Il est maintenant important de réussir à la contrôler autant que possible.

+ Touchgraph : Est une application Google qui établit des cartes heuristiques avec lesquelles vous pourrez représenter évaluer ou étudier les réseaux d'acteurs et d'influence qui gravitent autour de vous.

+ Alexa : Va vous fournir des informations concernant les évolutions des recherches sur votre nom, votre marque, votre site internet etc. afin que vous puissiez mettre en relation les corrélations entre vos actions et votre classement sur le Web.

+ Vous : Et oui, il est important de préciser que VOUS faite votre E-Réputation  et que toute intervention officielle ou non,  que tout post sur un blog, tweet sur Tweeter, statut sur Facebook etc. renvoie une image de vous sur le Web et il vous appartient de les contrôler.

Maël Yann Le Capitaine

Bâle III, besoin d'un cours de rattrapage?

Peut être avez-vous entendu parler de Bâle III sans comprendre de quoi il s'agissait. Alors pour vous rattraper voilà ce qu’il faut savoir sur Bâle III.

Qu’est ce que Bâle III ?

Bâle III représente les nouvelles normes bancaires mises en place suite à la crise financière de 2007.

Le Comité de Bâle, sous l’impulsion du G20 de Pittsburg, a donc décidé de procéder à une réforme du cadre prudentiel en vigueur jusqu’alors, à savoir les Accords de Bâle II ainsi que leurs amendements CRD I et II (Capital Requirements Directive).

Ces nouvelles normes ont pour vocation de rendre les institutions financières plus résistantes et  se concentrent essentiellement sur la solvabilité des banques.

Elles visent notamment à renforcer le niveau de la qualité des fonds propres pour permettre aux établissements financiers d’être plus à même d’absorber les pertes sur des prêts et investissements en cas de crise. L’idée étant d’éviter qu’ils ne recourent encore une fois aux fonds publics.

Les mesures mises en place par Bâle III:

1. Renforcement du ratio de solvabilité aussi appelé ratio de fonds propres. 

Avec Bâle III, les exigences des fonds propres sont multipliées par trois. Le ratio des fonds propres de base ou Tiers 1, qui représente les fonds propres de base, à savoir le capital social et les réserves, devra passer d’ici 2015 de 2 à 4,5% des engagements d’ici 2013 et à 7% d’ici 2019.

2. Mise en place de 2 ratios de liquidités

• Liquidity Coverage Ratio : Ratio de court terme qui exige des banques internationales de détenir un stock d’actifs sans risque facilement négociable, actifs liquide de haute qualité, afin de résister à un scénario de crise pendant 30 jours.

Actifs liquide de haute qualité :

• Espèces
• Réserves des banques centrales
• Titre de créance négociable
• Dette gouvernementale
• ...

• Net Stable Funding Ratio : Ratio qui vise le même objectif que le ratio précédent sur un an. Ce ratio mesure le stock de ressource stables et à long terme qu’une institution doit maintenir en fonction de ses actifs financiers et de ses engagements.

3. Création de coussins contra-cyclique : mise en réserve des résultats en haut cycle.

4. Modification du ratio Effet de Levier (largement assouplis face au lobbies bancaire).

Les effets de Bâle III:

L’augmentation des fonds propres sera-t-elle suffisante à limiter la prise de risque des banques ?

Le relèvement du ratio reste inférieur à ce qu’attendaient certains. Pour Simon Johnson, ancien directeur des études du FMI, le ratio aurait dû être de 15 à 20% en période de forte croissance.

De plus, la sanction reste relativement légère. Certes les banques sous capitalisées n’auront pas le droit de distribuer les dividendes mais elles ne seront pas obliger de lever les fonds manquants.

Le crédit sera-t-il menacé ?

D’après la Fédération Bancaire Française, la régulation « pèsera inévitablement sur le financement de l’économie et notamment sur le volume et le coût du crédit ». Conséquence d’autant plus dommageable pour l’économie européenne car 80% de son financement est assuré par les crédits bancaires.

Conséquences pour les banques:

Ces normes sont finalement peu contraignantes puisqu’elles ont jusqu’à 2019 pour s’y conformer. En effet, « ce qui est coûteux pour les banques c’est de lever des fonds sur les marchés. Or là, elles ont assez de temps pour augmenter leurs fonds propres par rétention de profit. » A. Landier, professeur à la Toulouse School of Economics.

Fanny Maffre

En complément:

http://finance.sia-conseil.com/20101209/bale-iii-estimation-du-cout-de-mise-en-oeuvre-de-le-reforme/

http://www.mazars.fr/Accueil/Actualites-Media/Publications/Cahiers-techniques/Cahier-technique-De-Bale-II-a-Bale-III

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00307442-les-mesures-de-bale-iii-auront-un-impact-tres-modeste-sur-l-economie-selon-les-regulateurs.htm

Une référence "Cartographique"

Sortie au mois de juillet dernier, la revue propose un regard de l'actualité économique, géopolitique basé sur le principe de la cartographie.

On y trouve des modélisations de cartes dans différents domaines et sujets, et l'adresse des sites où se trouve les cartes.

Pour les étudiants, chercheurs ou professionnels, un index des noms de domaine en dernière page de mensuel, où les cartes peuvent être téléchargées comme la bibliothèque universitaire du Texas ou l'atelier cartographique de la documentation française, des bases de données d’une incroyable richesse.

Outils bien utiles pour les études I.E, ou pour les passionnés de S.I.G. Très belle revue à référencer et qui mérite publicité. Cerise sur le gâteau, beaucoup de base de données sont accessibles gratuitement.

En tout 3 numéros sont parus.

http://www.carto-presse.com/

Lilian Caule